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Grenadines
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pMAYREAU (MAYERO) (GRENADINES
DE ST-VINCENT)

Une bien petite île (de moins de 3 km2) pour une longue histoire. Elle me fut comptée il y plus de 30 ans par le Père Divonne, moine dominicain, qui en son temps fut le bon pasteur de la population de Mayreau en majorité catholique. Ce qui est un anachronisme dans cette région où le culte réformé est omniprésent.
Cette foi spécifique vient des anciens esclaves de colons français.
Ces derniers, propriétaires de l’île dès la fin du xviiie siècle, tentèrent d’en rentabiliser les maigres ressources par esclaves interposés et maltraités. S’en suivirent révoltes et répressions successives.
Mais bien après l’abolition, anciens maîtres et esclaves continuèrent à cohabiter sur leur minuscule caillou, les seconds dépendant toujours des premiers.
Un demi-siècle plus tard, un instituteur venu de St-Vincent vengea, à sa façon, ses frères de couleur. Engagé pour instruire la population, il s’employa surtout à séduire la fille du maître des lieux. Il l’épousa puis la séquestra, assurant, du même coup, sa descendance et sa main mise sur l’île.
La population, pour autant, restait toujours aussi pauvre mais le grand réservoir à poissons des Tobago Cays en fit, au fil des ans, d’habiles pêcheurs.

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Toutefois dans cette immensité salée restait un problème : l’eau douce.
Arriva le Père Divonne qui, outre la bonne parole, insuffla à tous assez de courage, en montrant l’exemple, pour construire à main nue et à flanc de colline un grand récupérateur d’eau collectif.
Le valeureux moine est depuis longtemps reparti finir ses jours en Martinique, la santé minée par son labeur et sa vie d’ermite.
Reste en haut de la colline, une minuscule église, ultime témoignage du sacerdoce d’un prêtre et de la foi de cette petite communauté.

Dans le même temps, les propriétaires de l’île autorisèrent la promotion par un Canadien d’un petit complexe hôtelier à Salt Whistle Bay. Les bungalows de l’établissement furent habilement dissimulés dans les frondaisons bordant ce croissant de sable jusqu’alors visité par les seuls bateaux de passage.
De leur côté, les quelques deux cents habitants maçonnèrent les cases de leur village accroché à la colline et la route pour y accéder.

Certains pêcheurs se découvrirent des talents culinaires pour restaurer les plaisanciers de passage puis vinrent, de temps à autre, quelques paquebots de croisière débarquant leurs passagers sur le rivage pour une brève “barbecue-party”.

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Récemment, les propriétaires de l’île, dans un surprenant élan de générosité, ont fait don aux habitants des terres qu’ils occupaient.
Bien évidemment, cette métamorphose n’est pas sans conséquence.
Les superbes plages sont plus fréquentées, les pêcheurs ont remplacé leurs vieilles voiles par de puissants moteurs et la langouste, à l’inverse de son prix, a diminué en quantité.
Mais pour s’assurer que l’essentiel est encore préservé, il suffit de monter sur la colline, à près de 100 m de hauteur. Là, près de la petite église, on découvre, d’un seul coup d’œil panoramique, l’immense barrière des Tobago dont les derniers bancs de coraux viennent colorer, jusqu’à nos pieds, Windward Bay.

A l’opposé, les sommets crénelés d’Union se détachent à l’horizon et, quand l’heure est propice, s’empourprent dans le frémissement du soleil couchant. Cela vaut le détour et l’épreuve de la montée.

 

     

LITTORAL ET MOUILLAGES

Venant du Nord, il y a moins de 4 milles entre Canouan et Mayreau.
On passe à l'Est des “Dry Shingle” devant Catholic Island marqués par une bouée.
L’île de Mayreau est haute d’une centaine de mètres et à partir de sa côte au vent, jusqu’à plusieurs milles au large, s’étendent les fameuses “Tobago Cays”. Tout comme ces dernières, Mayreau fait partie du "Tobago Cays Marine Park".

COTE OUEST

Salt Whistle Bay

pCette baie se situe au Nord de Mayreau.
Pour y pénétrer, bien arrondir la pointe Nord qui est débordée de hauts-fonds, puis se diriger dans l’Est vers la plage.
La partie Sud n’est pas claire. Les bateaux calant moins de 2 m peuvent s’approcher de la plage et le mouillage est alors assez confortable.
Pour les forts tirants d’eau, il faut rester plus éloigné du rivage et quelquefois l’endroit est houleux par vent de Nord-Est. L’attrait de ce beau mouillage le rend souvent encombré en haute saison et la place devient réduite pour l’évitage. Des bouées payantes sont disponibles.
Une très belle plage sous le vent et une autre au vent, séparées par une mince bande de terre ; sur cet isthme, une cocoteraie dissimule les aménagements du Salt Whistle Bay Club (VHF16/68).
A terre, des bungalows disséminés sous les cocotiers, mais surtout de ravissantes petites rotondes au soubassement en pierre surmontées d’un chapeau de feuillage abritent isolément chaque table du restaurant (1).
Dans ce décor ombragé et serein, on peut déguster les spécialités du menu mais aussi boire un verre au bar en surveillant son bateau à travers les palmes mordorées du rivage.

Saline Bay

Attention : Pour y accéder par le Nord, il faut contourner le banc de récifs qui déborde largement la pointe Grand Col. La bouée lumineuse qui marque, en principe, l’extrémité de ce reef est souvent remplacée par une simple petite bouée ou marque à peine visible.
Au Nord des récifs de Pointe Grand Col, une épave immergée dont la partie la plus haute se trouve sous 6 à 8 m d’eau seulement.
On peut mouiller sur fond de sable par 3 à 4 m d’eau au Sud du ponton. (eau et internet Dennis, VHF 68 )

Il faut noter que cette baie est régulièrement utilisée par les paquebots de croisière pour des “Barbecue-parties”. Le ponton est alors assailli par plusieurs baleinières qui déversent leurs passagers. Ceux-ci prennent possession de la plage pour quelques heures avec en toile de fond les marchands locaux de T’shirts et souvenirs.

Partant du rivage, une petite route très pentue mène aux maisons du village accroché à la colline. Heureusement, quelques petits bar-restaurants se sont installés, à mi-parcours, pour un rafraîchissement providentiel (1).
Vu la fréquentation des touristes-plaisanciers, d’autres petits établissements (1) se sont depuis créés dans le village offrant tous des spécialités “seafood”. Une mini-épicerie permet un approvisionnement minimum et un artisan mécanicien effectue quelques dépannages en cas d’urgence.

Autres mouillages de Mayreau :
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