BEQUIA (GRENADINES
DE ST-VINCENT)

D’une superficie de 18 km2, c’est la plus grande des dépendances de St-Vincent
Son relief central, d’origine volcanique, parcoure l’île d’un bout à l’autre.
Sa population d’environ 5 000 h est issue d’un métissage assez complexe entre une majorité de souche africaine et quelques anciens colons d’origine européenne, principalement écossais et français. S’y ajoutèrent au XIX siècle des pêcheurs de New Bedford (USA) venus chasser la baleine. Ils s’établirent dans l’île de Bequia et enseignèrent leur pratique aux pêcheurs locaux.
Cette chasse est toujours pratiquée au détriment des rares cétacés qui croisent encore près des côtes, mais les prises sont contingentées par de stricts règlements internationaux.
Chaque “event”, rarissime, repéré par un guetteur, met en émoi la petite communauté des pêcheurs. A bord de leurs frêles esquifs, ils tentent ensuite de harponner l’animal et de le tirer à terre sur un îlot proche de Petit Nevis pour mieux le dépecer et le vendre dans l’allégresse générale.
Cette pratique de la mer a également inculqué aux pêcheurs l’art de la construction navale.
Quoique construits avec les seuls matériaux locaux et leur seule expérience, ces “bateaux pays” ne manquent pas de qualités marines et de robustesse. Cependant, leur construction a tendance à se raréfier, faute de matières 1eres et de main d'œuvre compétente.

LITTORAL ET MOUILLAGES

COTE OUEST
A 6 milles environ, dans le Sud de l’île de St-Vincent, Bequia est la première des Grenadines en venant du Nord.
Le canal entre St-Vincent et Bequia est étroit. Les courants y sont souvent forts et quand l’alizé est frais, la mer peut être très agitée.
A l’approche de Bequia, on peut aussi essuyer quelques fortes rafales.

Admiralty Bay
Du Nord, on pénètre dans Admiralty Bay, en contournant Northwest Point. Bien arrondir les hauts-fonds de Devil’s Table marqués par une bouée cardinale Ouest.
Attention : Une entrée de nuit est déconseillée, la signalisation lumineuse étant aléatoire.

Lower bay – Princess bay
Bordés d’une belle plage, les mouillages dans cette partie Sud d’Admiralty Bay, moins encombrée, sont possibles mais souvent très rouleurs ou agités par le clapot.
Attention : En allant vers Port Elizabeth et Lower Bay, s’écarter des hauts-fonds débordant Princess Point.
A terre, quelques petits restaurants en bordure du rivage ou sur la colline, avec une très belle vue.

Port Elizabeth
Deux zones de mouillage séparées par le chenal (non balisé) d’accès au dock des ferries qu’il faut laisser libre :
- au Sud-Est, près du village,
- au Nord entre le ponton d’avitaillement en fuel et le petit ponton des water/diesel boats de Daffodil (livraison à bord) (1).
Dans cette dernière partie, une épave gît par 4 m de fond et a déjà coincé plus d’une ancre.
Même si la baie est vaste, la place est souvent comptée dans la partie Sud-Est, vu le nombre de bateaux et de corps-morts. Le fond varie de 5 à 12 m de tenue assez médiocre. Des bouées d’amarrage (payantes) sont souvent disponibles.
Attention : Dans le mouillage, la vitesse est réglementée et limitée à 5 nds, mais cette disposition est peu respectée par les bateaux locaux.

Lower Bay – Princess Bay

A terre, face au dock principal, se dresse le bâtiment administratif où sont regroupés les services pour la clearance (2) et la poste, ce qui est très pratique pour les plaisanciers de passage. On repère d’assez loin sa façade de style néo-classique, avec perron à balustrades, qui surplombe avec faste l’architecture plus modeste des bâtisses alentours.
Pour les fournitures et les réparations nautiques, depuis ces dernières années, le nombre de spécialistes a un peu diminué et les “chandleries” sont moins achalandées que par le passé. Toutefois, Port Elizabeth offre encore les meilleures possibilités de réparation de toutes les Grenadines. (VHF 16/68) Mais, le vétuste railway proche du ponton du fuel de Bequia Marina n'est plus en service. Ceci limite les mises à terre à la seule île de Carriacou.
A proximité de l’imposant édifice administratif, le marché local (Rasta Market) de produits frais, mais assez cher et plusieurs petits commerces ou mini-markets assez bien achalandés permettent un approvisionnement du bord. D’autres magasins offrent de l’artisanat local, maquettes de bateaux, etc…
Cette animation commerciale est complétée par les nombreux bars et restaurants (1) de l’agglomération. La plupart sont installés sur la rive Sud et disposent, presque tous, d’un ponton pour les annexes. Leur “management” est très cosmopolite, tout comme les menus qu’ils proposent allant de la cuisine locale aux spécialités internationales. (internet, wifi)
Sauf quelques modestes “lolos”, tous bénéficient d’un joli “decorum” entouré de verdure. Dans l’ensemble, vu la concurrence, les prix restent en général abordables.
Si l’on dispose d’un peu de temps, il faut profiter de l’escale pour visiter le reste de l’île grâce aux possibilités de location de véhicules (1) (autos, motos, taxis) et découvrir ses plages et autres petits villages.
On y trouvera encore des restaurants, la plupart modestes, mais charmants avec des spécialités “seafood” ou locales.
Tous ces avantages font de Port Elizabeth une escale très agréable où certains aimeront s’attarder quelque temps.
Moon Hole
Avant de sortir d’Amiralty Bay et d’atteindre la pointe Sud-Ouest, on aperçoit une grotte sur la côte. L’endroit s’appelle Moon Hole. Cette cavité naturelle a inspiré, dans les années 60, l’architecture troglodytique du lotissement privé qui l’entoure. Depuis, ces bâtiments plus ou moins habités, sont exploités en location saisonnière privée.

Côte Sud, autres mouillages et îlots avoisinants :

Friendship Bay
Petit Nevis
Isle Quatre
Iles Baliceaux et Battowia